PASCAL
SANDREZ

Les voyages linguistiques

Ma démarche

Je n'ai pas de réelle passion pour les voyages même si voir de nouveaux paysages, villes ou personnes ne me déplait pas. Mais au cours de mes études j'ai eu l'occasion de voyager ce qui m'a permis aussi de voir l'intérêt de maîtriser les langues étrangères. Ces voyages m'ont permis de progresser en langues étrangères ce dont je suis très satisfait maintenant, alors que ce n'était vraiment pas mon point fort pendant mes études.

Quelques années après j'ai un regard différent sur la façon d'apprendre les langues étrangères dans le système scolaire français. Je me rends compte que sans ces voyages relativement cours je saurais probablement assez peu parler ces langues alors que j'ai passé plusieurs heures par semaine des années durant à les apprendre. Et même en connaissant leur importance à l'heure actuelle, je ne pense pas que j'apprendrais mieux si je suivait à nouveau ces mêmes enseignements. Les enseignants que j'ai eu était probablement suffisamment compétant, je ne les remet pas en cause mais cette formule d'enseignement ne me convient probablement pas.

Les langues que j'ai appris durant ma scolarité sont l'anglais et l'espagnol, toute les deux essentiellement à partir du collège. L'espagnol était une langue que j'affectionnais particulièrement au collège et je l'ai malheureusement abandonné au lycée. Ce qui me l'a fait aimer particulièrement c'est la proximité de sa structure avec le français et probablement un échange entre mon collège et un collège espagnol. Lors de cet échange linguistique je suis parti 10 jours en Espagne seul dans une famille très sympathique qui m'ont permis de largement progresser. J'ai aussi vraiment commencé l'anglais au collège mais sans grande passion, ce n'est qu'au début de mes études post-BAC que j'ai commencé à prendre conscience de l'étendue de l'utilisation de la langue anglaise dans le monde de l'électronique. Ayant un niveau relativement bas, j'ai décidé d'effectuer un voyage vers un pays anglophone afin de progresser par la pratique. J'étais à ce moment-là en IUT, le stage de deuxième année d'IUT paraissait alors être une bonne opportunité. Après de long mois de préparation, je suis parti en Angleterre pour trois mois de stage et malgré les difficultés rencontrés j'ai pris gout aux langues. Un peu plus d'un an plus tard, lors de ma première année à l'ENSEIRB, j'ai dû choisir une seconde langue étrangère. Après une hésitation pour apprendre une nouvelle langue comme le mandarin ou le japonnais qui sont des langues présentes dans le paysage de l'électronique, j'ai choisi de reprendre l'espagnol. Après cinq ans sans pratiquer la langue, le début fut difficile. Ce qui me motiva à tenter un nouveau voyage linguistique, mais cette fois-ci vers l'Espagne. J'avais rencontré un ami espagnol à Bordeaux qui m'avait proposé de venir chez lui quand je voulais (aux iles Canaries), et il fallait que je fasse un stage de première année à l'ENSEIRB, soit un stage ouvrier soit un stage linguistique. J'ai sauté sur l'occasion et je suis parti un mois pour les îles Canaries.

A chaque fois l'expérience a été très enrichissante et m'a permis de progresser. C'est donc une expérience linguistique, culturelle et de vie que je conseille à tout le monde.

Stage de trois mois à Penryn (Angleterre)

Réalisé dans le cadre du stage de fin d'étude d'IUT, ce séjour m'a complètement plongé dans la langue anglaise. En effet je n'avais aucun contact avec des personnes francophones, ce qui m'a obligé à parler constamment anglais et donc a amélioré considérablement mon expression orale.

La destination m'a été proposée par l'administration de l'IUT qui s'occupait des stages à l'étranger. Je n'ai pas vraiment choisi ni la destination ni l'entreprise, j'ai fait confiance dans les personnes qui me l'ont proposé. Le stage se passait à Penryn, une petite ville de la région des Cornouailles (en anglais Cornwall), et je logeais à Falmouth une ville voisine.

Le stage en lui-même a été une vraie réussite car il a confirmé le choix de mon métier. Cependant la vie hors de l'entreprise n'a pas été de tout repos. En effet, ce fut mon premier voyage en solitaire à l'étranger. J'avais effectué plusieurs voyages en Espagne ou en Italie, mais nous étions en groupe, organisé par des responsables. C'était aussi mon premier voyage en avion et il m'est arrivé plein de péripéties par la suite.

Après une escale à Gatwick à Londres, j'ai atterri seul en Angleterre à Plymouth, à 70km de ma destination, dans une petite ville un samedi soir. J'étais assez perdu, je pensais juste prendre un bus ou au pire dormir sur place. En fait c'était pas aussi bien desservi que ce que j'imaginais mais par chance, une personne que j'ai rencontrée dans l'avion m'a aidé. En fait il m'a logé pour la nuit (chez sa mère à qui il rendait visite) et m'a indiqué un bus le lendemain pour rejoindre ma destination. Je suis arrivé à Falmouth ma destination finale, il était dimanche 18h. C'est un port de pèche et à cette heure ci il était difficile de trouver quoi que ce soit d'ouvert. Après deux heures de marche valises à la main dans une ville déserte, j'ai frappé où il y avait encore de la lumière (il y avait marqué "Evangelist Church" à l'entrée) pour demander des renseignements. Pour la deuxième fois en deux jours j'ai rencontré des personnes très accueillantes, un couple m'a logé pour la nuit et nous sommes restés des amis. Le lendemain j'ai pu obtenir joindre l'université qui me logeait pour récupérer ma chambre sur place et partir à l'entreprise ou j'allais effectuer mon stage.

Rapidement je me suis rendu compte que le coût de la vie en Angleterre est bien plus élevé qu'en France. Évidement je n'avais pas prévu cela. A tout cela, il faut ajouter l'isolement (zone assez rurale), la mort prématurée de mon téléphone portable (deux semaines après mon arrivée en Angleterre), les grèves en France à ce moment là qui ont bloqué des courriers, ralenti les démarches administratives et par la même occasion la perception de ma bourse de mobilité. J'ai aussi du déménager au bout d'un mois pour cause de travaux dans la résidence puis une nouvelle fois au bout de deux mois pour cause de fermeture de ma résidence donc à la recherche d'un nouveau logement... Heureusement j'ai souvent rencontré des personnes qui m'ont aidé à franchir ces difficultés.

La vie générale a été relativement dure, mais le stage une très bonne expérience. Globalement ça reste un très bon souvenir dont le but principal (apprendre l'anglais) à bien été atteint. Le plus frappant est qu'en seulement trois mois j'ai progressé à une vitesse incomparable au rythme d'apprentissage dans l'enseignement classique en France.

Stage d'un mois à Puerto del Carmen (Espagne)

Le stage réalisé en Angleterre à la fin de la formation d'IUT étant une grande réussite pour moi, tant au niveau de la langue que du contenu du stage, j'ai voulu retenter l'expérience en allant dans un pays hispanophone, afin d'apprendre l'espagnol.

Je suis donc parti à Lanzarote, île de l'archipel des Canaries appartenant à l'Espagne. Je logeais chez un ami espagnol natif de cette île et je travaillais dans la même entreprise que lui, un groupe hôtelier.

Le travail bien que sans rapport avec l'électronique, était très intéressant (plus d'informations), et m'a réellement poussé à communiquer. J'ai pu apprendre l'espagnol sans oublier l'anglais que je me devais de savoir parler dans ce domaine d'activité. Ce type d'expérience au contact des clients est aussi très bénéfique, même si on ne connait pas vraiment le domaine d'activité. Les clients ne s'attendent pas à parler à quelqu'un qui ne parle pas complètement la langue ni quelqu'un qui ne connait pas le métier. Même si on ne comprend pas la question ou on ne connait pas la réponse il faut savoir demander à quelqu'un d'autre et orienter le client, cela pousse à se surpasser.

Pour voir quelques photos de mon séjour, consulter l'album photo de mon voyage à Lanzarote